Durant le mois de février, précisément le 14, nous célébrons la Fête de la Saint Valentin. Certaines institutions ou corporations profitent de l’occasion pour organiser et célébrer des anniversaires de mariage multiples de 5 : 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, 40, 45, 50, 55, 60, 65 ans, etc. On parle diversement de la Fête de l’Amour ou Fête de Fidélité.
Avec Patricia Delahaie, je veux ici me hasarder à « une petite devinette cynique[1] : QUEL EST L’UNIQUE POINT COMMUN DES COUPLES QUI DURENT?
- L’amour? Observez certains duos à table, au restaurant : rien à se dire, pas un mot, pas un regard ‘‘et qui font des grands sleurps’’, dirait Jacques Brel devant la soupe froide et... la tiédeur des sens et de leurs sentiments. L’amour? Non!
- La bonne entente? Si l’on en croit plus des deux millions de femmes battues accrochées à leur ‘‘violent’’ pour des raisons complexes et paradoxales, la bonne entente, non!
- L’entraide, alors ? Quand on voit passer la voisine du 5e avec un nourrisson dans le porte-bébé, une petite fille accrochée à sa jupe, un sac à provisions sur l’épaule, un pack d’eau minérale dans la main droite ... l’entraide, non.
- Alors, vous n’avez pas trouvé?
LE SEUL POINT COMMUN DES COUPLES QUI DURENT EST DE VOULOIR … DURER. POUR TOUJOURS OU POUR L’INSTANT. Et plus les deux le veulent fort, plus le couple est solide. . . Mais laissons de côté le cynisme pour observer les couples heureux, les couples mythiques, tellement épanouis et depuis si longtemps, qu’ils sont un modèle … presque agaçant de perfection. Savez-vous quelle est la différence entre eux et nous? Elle tient à la constance de leur engagement, une constance leur faisant dire: ‘‘C’est lui, c’est elle’’. À aucun moment (ou pas plus de quelques secondes) ils n’ont eu envie de décrocher, d’aller voir ailleurs, de se retirer du couple en général et du leur en particulier pour aller vivre seuls, libres, avec quelqu’un d’autre. Finalement, ces couples mythiques ont une idée fixe : eux deux et leur bonheur. Un bonheur qu’ils n’envisagent pas hors de leur duo. Maintenant et pour toujours. »
Ceci me fait penser à l’une des définitions les plus complètes de l’amour. Elle est de Scott Peck, psychiatre américain, dans son livre Le chemin le moins fréquenté. Apprendre à vivre avec la vie, publié aux éditions Robert Laffont (1978, p. 90) :
« L’amour, c’est la volonté de se dépasser dans le but de nourrir sa propre évolution spirituelle ou celle de quelqu’un d’autre. »
[1] Voir DELAHAIE, Patricia, COMMENT S’AIMER TOUJOURS. LES 7 PILIERS DU BONHEUR À 2, LEDUC.S Éditions, Paris, 2006, p. 26.
S’il n’est pas toujours évident de choisir qui on aime[2] , il est encore plus exigent d’aimer qui on a choisi et de donner à l’amour son essence de permanence et d’éternité. Cela est donc possible, mais au prix de la culture et de la pratique de certaines valeurs inscrites dans un texte classique attribué à Saint Paul, dans sa première lettre à la Communauté de Corinthe, au chapitre 13, du verset 4 au chapitre 8 :
L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste (l’injustice l’attriste), mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai (la vérité le réjouit) ; en toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. L’amour ne passera (disparaîtra) jamais.
Est-ce de cet amour dont vous avez soif?
[1] Voir DELAHAIE, Patricia, COMMENT S’AIMER TOUJOURS. LES 7 PILIERS DU BONHEUR À 2, LEDUC.S Éditions, Paris, 2006, p. 26.
[2] C’est le titre traduit en français de l’ouvrage Finally getting it right de Howard M. Halpern, publié aux éditions de l’Homme en 2006.
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